Revenir sur une analyse passée (dix ans plus tôt) et regarder comment les intuitions se sont confirmées ou inversées. Mais nous sommes impatients et les années sous l’ère digitale comptent double. Retour sur une interview de Thomas Lenthal (Magazine n° 9, septembre 2012).
Robin Schulié a la mode pour passion. Directeur des achats pour Maria Luisa de 2002 à 2015 et également en charge de la collection en propre du célèbre multimarque, il a toujours promu des esthétiques exigeantes. Il embrasse désormais une carrière de merchandiser sur les collections femme et homme d’Acne.
Longtemps reléguées en périphérie sinon en province, les archives des marques de luxe retrouvent une certaine centralité, tant pour la création que la communication. Revue de détail à visage couvert.
« Le film paraît plus cohérent, mais cela tient peut-être au fait qu’on a déjà parcouru une fois ce labyrinthe. En en sortant, on reste peut-être plus calme, mais toujours aussi ébahi de ce mélange d’invention débordante et de puérilité. »
La florissante maison anglaise Burberry, qui a entretemps laissé le « s » au vestiaire et la calèche au square, trace une autoroute vers l’avant, avec une accélération perceptible et une appropriation du nouveau. La marque apparaît gravée comme l’éternité de la famille royale : inaltérable, imputrescible, et se saisissant cependant des nouveaux médias, des systèmes et des langages éditoriaux, avec plus ou moins de virtuosité.
Quelques initiatives d’une galerie suisse – une récente participation à la Fiac et une autre, plus ancienne, à Art Basel Miami – sont prétexte à éclairer des affinités entre industries de l’art et de la mode.
« Octave revient de loin. Pour lui la vie sans cocaïne est presque une découverte. C’est un peu comme la vie sans télé pour certains. Tout est plus lent et l’on s’ennuie vite. Il se dit que c’est peut-être ça le secret qui sauverait le monde : accepter de s’ennuyer. Pas facile. »1
Aujourd’hui entrepreneur, Michel Campan Paoletti a dirigé le digital de Lancôme, le marketing de Dior et a imaginé l’e-commerce d’Hermès en 2000. Toujours entre Paris et Hong Kong, il a monté plusieurs start-up et compare le luxe à une religion et explique pourquoi la Chine a un temps d’avance.
Les femmes billboards sont des utopies de proximité. Elles s’autoproclament porte-manteaux rentables et proposent leur image au plus offrant pour la livrer en pâture à un public en quête de style et de sens. Ce business est en réalité le glissement naturel des désirs…
Le digital a bouleversé l’univers de la presse dès lors que des personnalités sont devenues elles-mêmes des médias. Comment les marques de luxe ont-elles composé avec ce nouveau paysage et quel rôle est aujourd’hui dévolu à la presse ? Quelques pistes évoquées à visage couvert.
« aujourd’hui, ce ne sont plus uniquement les photographes professionnels qui prennent des photos, mais la salle entière depuis son smartphone. quand on conçoit un décor, on ne doit pas forcément de l’envisager de façon spectaculaire, mais intéressante à 360° »
« tu veux émerger [sur twitter] ? dis n’importe quoi, mais souvent. quitte à dire des banalités ou à retwitter »
une griffe de mode ne se définit plus seulement à travers ses silhouettes, mais bien plus encore à travers les photos, films et autres supports visuels qui les capturent et les disséminent
Le printemps parisien dévoile cette année un nombre impressionnant d’expositions de mode. En ses chapelles habituelles, mais aussi en d’autres lieux moins familiers des chiffons, de la Cité de l’histoire de l’immigration au Grand Palais.
Dans le Paris des années 1980 émergent un certain nombre de créateurs qui y mèneront carrière, dont certains venus du Japon. Leurs noms sont nouveaux et leurs vêtements sans compromis. Le succès est immédiat et influencera les décennies suivantes.
On les remarque comme des ovnis dans le tunnel pub à l’entrée des magazines, sans produits, déroutants, à l’image d’un nom énigmatique. Retour sur les campagnes de Comme des Garçons et décryptage argumenté.
Dans le Paris des années 1980, émergent un certain nombre de créateurs qui y mèneront carrière, dont certains venus du Japon. Leurs noms sont nouveaux et leurs vêtements sans compromis. Le succès est immédiat et influencera les décennies suivantes.