Depuis que chaque photographe, styliste ou graphiste est devenu son propre promoteur via les réseaux sociaux, le rôle de l’agent est-il devenu obsolète ? Tour d’horizon, à visage couvert, des changements qui affectent ces différentes professions.
Internet a créé un appel d’air et c’est le film qui a rappliqué. Médias et marques en sont devenus friands et la communication s’en trouve reconfigurée. Mais quels sont les ressorts de cette industrie du film ? Quelques réponses à visage couvert.
Revenir sur une analyse passée (dix ans plus tôt) et regarder comment les intuitions se sont confirmées ou inversées. Mais nous sommes impatients et les années sous l’ère digitale comptent double. Retour sur une interview de Thomas Lenthal (Magazine n° 9, septembre 2012).
C’est entre les agences de mannequins et les marques ou les magazines que le directeur de casting opère. Il connaît les goûts du moment et a en mémoire des centaines de profils. Intermédiaire, il apporte une plus-value créative dont les acteurs ne se privent plus.
Aujourd’hui entrepreneur, Michel Campan Paoletti a dirigé le digital de Lancôme, le marketing de Dior et a imaginé l’e-commerce d’Hermès en 2000. Toujours entre Paris et Hong Kong, il a monté plusieurs start-up et compare le luxe à une religion et explique pourquoi la Chine a un temps d’avance.
Les cursus mode se sont multipliés, attirant toujours plus d’étudiants bien que les formations soient majoritairement payantes. Outre la fascination que constitue le monde – merveilleux – de la mode, une autre raison peut être la professionnalisation qu’offrent ces formations. Mais est-ce un bon calcul ?
Bien avant l’ère Photoshop, Guy Bourdin crée des images étonnantes : des corps tronqués, des couleurs saturées et des mises en page dérangeantes. Récits à double lecture d’une rare complexité…
Son sourire et sa bonne humeur sont familiers à qui met le nez dehors en fin de journée – pour des mondanités, s’entend. Saskia Lawaks couvre la nuit depuis près de sept ans, hier pour Vogue, T ou Purple, et de plus en plus pour des marques, devenues elles-mêmes médias.
De la photographie pictorialiste au reportage de guerre, des commandes commerciales au commissariat d’exposition, Edward Steichen a unifié les pôles antagonistes de la pratique photographique. Des fragments épars qu’il rassemble dans un récit autobiographique et sous le label d’auteur.
Politique et morale, la mode l’est forcément, qui épouse les mœurs et son temps. Avec l’avènement de la mode « pudique », il se pourrait qu’elle devienne aussi religieuse. En 1998, Terry Richardson signait pour le magazine i-D une série mode sur le thème du voile…
Comment fabrique-t-on une image publicitaire ? Quels sont les arbitrages entre le photographe et la marque ? Et comment le digital a transformé les process… Toutes questions que l’on abordera discrètement avec notre interlocuteur à visage couvert.
Photographe de mode français, Gilles Bensimon a débuté sa collaboration au magazine Elle en 1967. Installé à New York depuis 1985, il a participé au lancement de l’édition américaine dont il deviendra directeur de création de 1999 à 2009.
Morosité, crises et tristesse… la mode a absorbé des cycles d’émotions humaines. Arrivée au bord de la moue et des grimaces, elle fait revivre les cœurs vivaces d’une innocence révolue.
Né en Belgique, de parents italiens, Étienne Russo a fait l’école hôtelière de Namur avant de devenir mannequin et de débuter une longue collaboration avec Dries Van Noten, dont il prend en charge la production des défilés
Il a déjà bouleversé nos vies, quotidiennes mais aussi créatives, et ce n’est pas fini : le digital continuera d’imprimer sa marque, fût-elle immatérielle. Alors, autant voir où nous en serons dans dix ans. Le voyage se fait en compagnie de Xavier de La Porte, journaliste à France Culture.
L’engouement pour le design pendant la décennie précédente a laissé la place à une curiosité plus diffuse pour la décoration, l’architecture d’intérieur ou le mobilier d’exception. Retour – à visage couvert – sur ce glissement et ce qu’il indique de l’époque.
On ne parle plus de publicité, mais de brand content. Pour autant, ce sont toujours des agences de publicité qui pilotent les projets. Mais pour combien de temps ? L’avenir semble dévolu aux free-lances et aux structures plus réactives. Tour d’horizon à visage couvert.
Directeur artistique, éditeur, photographe, peintre, sculpteur… Alexander Liberman a joué un rôle influent dans la définition de la culture américaine. S’il n’y a jamais eu de style Liberman clairement défini, il a bénéficié d’une longévité professionnelle exceptionnelle au sein du groupe Condé Nast.
« Comme vous pouvez le voir, le R et le A dessinent des beaux seins, symboles d’une France séductrice et féminine. »
« aujourd’hui, ce ne sont plus uniquement les photographes professionnels qui prennent des photos, mais la salle entière depuis son smartphone. quand on conçoit un décor, on ne doit pas forcément de l’envisager de façon spectaculaire, mais intéressante à 360° »
À quoi rêvent les stylistes ? Plateforme drôle et dandy réservée aux happy few, le compte Instagram de Camille Bidault Waddington cultive la curiosité et l’association libre.
une griffe de mode ne se définit plus seulement à travers ses silhouettes, mais bien plus encore à travers les photos, films et autres supports visuels qui les capturent et les disséminent
LU. Deux lettres. Franchement, il n’était pas gâté. Comme si c’était facile de créer de la proximité consommateur avec seulement deux lettres.
Jamais Valentin Joos n’aurait pensé qu’il se retrouverait si bas. Fresnes, dans son imaginaire, c’était un lieu pour les exclus, les non-assimilables, les grands bandits.
On les remarque comme des ovnis dans le tunnel pub à l’entrée des magazines, sans produits, déroutants, à l’image d’un nom énigmatique. Retour sur les campagnes de Comme des Garçons et décryptage argumenté.
Pour un photographe, être représenté par un agent est un accélérateur de carrière. Maîtrisant les stratégies de visibilité, la culture des marques comme des agences, il est un observateur privilégié de l’évolution du métier de photographe. Entretien à visage couvert.
Le graphisme est l’une des seuls activités créatives qui n’a pas ou peu à subir l’épreuve critique ; chaque mois, notre environnement visuel s’étoffe de nouveaux logos, sans qu’aucune sorte de commentaire ou de regard extérieur ne soit porté sur eux.
Comment Laurence Behar, responsable de l’identité visuelle et sonore SNCF, peut-elle sérieusement dire que le choix des lettres capitales est lié au fait que nous avons affaire à une « grande » entreprise ?
symbole le plus suranné des années 90, l’arc de cercle-croissant mou a été appliqué aussi bien à des sociétés de roulements à billes qu’à des enseignes de magasins de matelas
Depuis 2016, Pierpaolo Piccioli a pris la tête de la Maison, laissant Maria Grazia Chiuri filer chez Dior, la sœur jumelle française. La figure de la Bella Donna – première dame chic, rouge et régnante – sonnait le *la* esthétique de Valentino. Mais, depuis, quoi de neuf ?